Quel est l’intérêt d’être assistant de Léo Warynski pour toi maintenant, en fonction de ton parcours et de tes envies futures ?
En tant que jeune chef tout juste diplômé, c’est une excellente opportunité. Il est fréquent de rencontrer une période de transition après avoir terminé ses études en direction, et ce poste me permet d’explorer les aspects pratiques du métier de chef dans un environnement professionnel.
Être assistant est une passerelle précieuse, car cela nous permet de continuer à apprendre auprès de chefs expérimentés tout en exerçant notre métier aux côtés de musiciens professionnels.
Travailler aux côtés de Léo est une chance particulière car je sens que nous partageons de nombreux points communs, notamment en ce qui concerne nos goûts musicaux, notre passion pour la musique vocale a cappella, notre intérêt pour la musique instrumentale, ainsi que notre attrait pour la création et la musique contemporaine. Ayant étudié la direction de chœur au CNSMD de Lyon et la direction d’orchestre au CNSMD de Paris, je suis également très intéressé par la carrière et les choix artistiques de Léo. Comme lui, je suis convaincu qu’il n’est pas nécessaire de choisir entre l’un ou l’autre, et travailler avec un chef qui partage cette vision est très enrichissant.
Quelles sont les premières impressions après la production du Requiem de Fauré ? Les surprises ? Ce que tu retiens ?
La première production à laquelle j’ai participé était vraiment remarquable. Léo a été très attentif à mes retours et m’a accordé une grande liberté en tant que musicien. J’ai ressenti chez lui une confiance et un respect envers mon travail, ce qui est toujours gratifiant. J’ai particulièrement apprécié la collaboration entre un orchestre professionnel, un chœur professionnel et le chœur amateur de l’INECC, qui était très bien préparé. La rencontre entre ces différents milieux, malgré des rythmes de travail différents, n’a en rien altéré l’exigence musicale, créant ainsi un moment magique et émouvant.
Cette production m’a également permis de découvrir l’univers de l’enregistrement. J’ai eu l’occasion d’assister à la générale et au concert depuis la cabine aux côtés des équipes de Radio Classique. Cette expérience m’a offert une perspective unique sur la musique et a été très enrichissante grâce aux échanges avec les professionnels présents. J’ai hâte d’entendre le résultat final le 9 mars à 20h !
Léo m’avait prévenu que cela pourrait arriver, mais cela reste une expérience inoubliable : il m’a laissé plusieurs fois monter au pupitre lors des répétitions, d’abord avec les Métaboles puis le lendemain avec le chœur et l’Orchestre National de Metz. C’était fantastique de pouvoir diriger des musiciens aussi talentueux, et je suis reconnaissant envers Léo de m’avoir offert cette opportunité.
Quels sont les projets des Métaboles que tu attends particulièrement en 2024 et pourquoi ?
J’attendais avec impatience cette production, d’une part parce que c’était ma première expérience avec Léo et les Métaboles, et d’autre part parce que le Requiem de Fauré est une œuvre qui me tient particulièrement à cœur depuis plusieurs années. Je l’ai chanté en soprano enfant, puis en baryton après la mue. À l’âge de 16 ans, j’ai également eu la chance de jouer le solo de violon dans le Sanctus et In Paradisum. C’est une œuvre que j’ai déjà dirigée à plusieurs reprises, tant en version avec orgue qu’avec orchestre, et que je dirigerai à nouveau à Lyon en juin.
Je suis également impatient de participer à la production du mois d’août à Vézelay, avec la Symphonie des Psaumes de Stravinsky. Ce programme fascinant met en avant un monument du répertoire choral, et le fait que les concerts se déroulent à Vézelay, dans un lieu aussi magnifique où le temps semble s’arrêter, ajoute à mon enthousiasme de participer à cet événement.