Point de vue d’un novice dans l’univers baroque...
Au premier abord, à la différence des concerts du soir, on découvre une basilique illuminée par la lumière solaire. Le lieu paraît toujours aussi enchanteur de par son architecture et sa profondeur. Sur scène, les instruments attendent l’arrivée des interprètes. En bref, tout pour inspirer un merveilleux voyage au XVIIe siècle, dans l’Angleterre de John Blow et Henry Purcell.
Des timbres bien distincts
Avec intensité dès le départ, violons et altos ouvrent le programme (avec l’ode Begin the Song de Blow) et nous entraînent dans leurs mélodies, bientôt rejoints par les autres cordes, pour finalement laisser place au chœur et donc à l’ensemble de l’effectif, dont le clavecin tenu par le chef. Les voix, cordes, timbales et vents se mélangent, on se sent comme au milieu de spirales musicales. Des douze choristes, huit sont au moins une fois solistes ; il est intéressant de distinguer les différents timbres, qui parfois s’unissent et se répondent.
Pour mieux comprendre l’inspiration de Purcell (l’ode Hail! Bright Cecilia), il faut s’imaginer en plein banquet célébrant Sainte-Cécile, patronne de la musique. Si l’on s’intéresse au texte, certains instruments est mentionné (« violon aérien », « luth mélodieux », etc.), sa force, sa puissance, ce qu’ils apportent à l’œuvre. Quelques références à la nature aussi, parfois suggérées par les couleurs des instruments. La musique chasse les passions guerrières et exulte de joie par la puissance des émotions qu’elle nous procure.
Photo : Vincent Arbelet
Grand noctambule, ce qui compte pour Louis Colin c’est de toucher à tout et de se diversifier le plus possible, pour découvrir l’ambiance des Rencontres musicales de Vézelay.
Aussi globe trotter, il alterne entre Vézelay et sa basilique, Asquins, Saint-Père et Avallon pour ne louper aucun concert.