Miriam Allan soprano
Gwendolinde Blondeel soprano
Leandro Marziotte contre-ténor
Valerio Contaldo ténor
Pierre-Antoine Chaumien ténor
André Morsch basse
Salvo Vitale basse
CHŒUR DE CHAMBRE DE NAMUR
CAPPELLA MEDITERRANEA
Leonardo García-Alarcón direction
Un somptueux voyage d’ouverture
Pour cette soirée d’ouverture, Vézelay accueille un chef-d’œuvre de la musique baroque italienne : Les Vêpres de la Vierge de Claudio Monteverdi. C’est la première fois que Leonardo García-Alarcón et le Choeur de chambre de Namur viennent aux Rencontres Musicales de Vézelay. Ce jeudi soir, le public prend place, dans cette basilique aussi grande que majestueuse…
C’est alors que le silence règne. Comme un soleil levant,
un nuancé orange vient faire naître l’ensemble.
Une immersion unique qui nous imprègne.
Devant nous impatiemment,
des instruments classiques ou atypiques que l’on contemple.
Mais cette œuvre fut marquée par une certaine prise de l’espace profitant de la grandeur de la basilique tant par son étendue que par son acoustique. Ainsi, le chef nous offre des tableaux uniques tant par leur composition que par leur disposition.
C’est un voyage qui a débuté
Entourés du chœur et d’un agencement millimétré.
Devant nous se compose l’ensemble illuminé par cette lueur Le ciel rayonnant que nous rappelle cette couleur.
Quand le chœur se relève, l’ensemble se crée, Un groupe qui se complète guidé par cette dualité.
Et comme une balade, le choeur s’en va devant Profitant de l’espace tout en le contemplant.
Et comme ce passage,
Dont mes pensées garderont cette image.
Un écho à son compère,
Vient compléter le soliste par l’arrière
Avec des gestes d’une grande théâtralité, le chef a guidé son ensemble.
Comme possédé par sa musique, Leonardo García-Alarcón a su nous emmener…
De ses grands mouvements de mains, Il nous entraîne avec lui sur ce chemin.
Et sur des tons bleus comme un ciel sans nuages, Quand le chef ferme le poing, le silence règne en mirage.
Cette œuvre était un hymne au mélange, un mélange entre voix et instruments qui s’accordent. Le chœur et l’orchestre ne font qu’un et il devient même difficile de les différencier.
C’est un chant qui s’envole de gauche à droite sans se disperser, Des voix qui s’accordent sans se bousculer.
C’est un son doux qui nous fait traverser cette vallée, Une balade au printemps mélangeant puissance et légèreté.
L’œuvre se termine par un Magnificat. Un final d’une puissance si grande que l’on n’ose respirer.
Un bleu foncé tombe comme la nuit. Comme la fin d’un voyage, on en ressort grandi.
Grandi par l’immersion et la splendeur, Quand l’auditoire applaudit, alors s’incline le chœur.
Impression de concert de Lukas Dutaud de l’équipe RMV live
LUKAS DUTAUD
Passionné par la musique et particulièrement la pop culture, Lukas Dutaud ne manque pas un seul concert. Curieux de naissance, il est animé par les voyages et la photographie.
PS : si vous voyez quelqu’un avec un appareil photo à la main, c’est sûrement lui !
Photo © Vincent Arbelet