À la rencontre des doudous
10h, nous avons finalement trouvé une chaise de « grand » à l’école maternelle pour qu’Éric Bijon, accordéoniste, s’installe. Éric Dumangin a sorti sa contrebasse, Marie, au chant, est prête. La vingtaine d’élèves âgés de 3 à 5 ans, s’installe sagement sur les bancs de la salle de motricité.
Les artistes commencent par demander si les enfants connaissent les instruments. La contrebasse est prise pour une (grande) guitare, ou un violoncelle. Les enfants sont plus timides pour nommer l’accordéon. Les musiciens font sonner leurs instruments, les oreilles s’ouvrent, avec attention, pour écouter une première musique, la musique de l’éléphant, à la contrebasse.
Nous avions demandé aux enfants de venir avec leurs doudous : une baleine, un panda, un ours, un castor, un lapin, un éléphant et même une licorne étaient serrés dans les bras des enfants. Les musiciens leur proposent de jouer une musique pour accompagner ces doudous. Les enfants choisissent la baleine. La contrebasse et l’accordéon imitent alors le chant du cétacé. C’est ensuite au tour de calinours d’avoir sa musique toute douce. Puis vient le tour du doudou… moche ! Qui, lui aussi, a droit à sa musique qui a beaucoup fait rire les enfants !
La séance se termine avec une des chansons du spectacle, autour du rossignol.
Une drôle de basse-cour à l’école élémentaire
Contrebasse et accordéon retrouvent leurs housses, Marie s’emmitoufle dans son écharpe, nous traversons la rue Saint-Pierre, redescendons la bien nommée rue des écoles pour retrouver les 15 élèves de CP, CE1 et CE2.
Nous poussons les tables de la salle qui sert de cantine, nous formons un cercle de chaises, tout le monde s’installe.
L’honneur va tout d’abord à… l’accordéon et la contrebasse, évidemment. Nous demandons aux enfants s’ils savent à quelle famille ces deux instruments appartiennent. Pas d’hésitation pour la contrebasse, ce n’est pas aussi évident pour l’accordéon qui fait partie de la famille des vents. Et quand Marie présente son instrument qui ne se voit pas (la voix), c’est l’occasion d’un petit exercice avec les enfants pour faire vibrer leurs cordes vocales, de mettre leurs mains sur leur cou pour les sentir vibrer. Marie en profite pour expliquer les différentes techniques pour chanter, avec démonstration de la voix de poitrine et de la voix de tête.
Et puis les bêtes s’invitent dans la salle. Tout d’abord le rat, en version jazz et scatée par Marie, il finit par se faire attraper par un chat. C’est ensuite le tour du paon, du grillon, du cygne, extraits des Histoires naturelles de Jules Renard que nos trois artistes ont mis en musique à leur manière pour leur spectacle. La chanson traditionnelle du rossignol s’invite à nouveau. Le dernier animal invité est un petit taureau.
Après ce festival animalier, c’est un temps pour échanger sur les sensations, les ressentis des enfants : certaines chansons ont fait peur, d’autres étaient bizarres…
La séance se clôt par des au revoir de part et d’autre. Les artistes et leurs instruments regagnent la Cité de la Voix pour prendre leurs valises, leur résidence est terminée. La création du spectacle Tout contre les bêtes va continuer, dans d’autres lieux, pour travailler le décor, la mise en scène, la lumière.
Nous, à la Cité de la Voix, nous plaisons à nous dire que, peut-être, suite à cette matinée, certains enfants chanteront une chanson à leur doudou et que d’autres fredonneront les aventures du grillon, du paon, du chat ou du taureau…
Le spectacle Tout contre les bêtes doit voir le jour le 23 février à l’Espace Culturel Louis Aragon (ECLA) de Saint-Vallier (71).
Pour la suite de la vie du spectacle : https://mariefraschina.weebly.com/projets-en-cours.html